JT ∆ Ta débilité est, comme la Tour Eiffel est pour Paris, tout un symbole.

∞ my life as a duck ∞

Prologue

JT s’est souvent fait avoir, bien plus souvent qu’il n’ose l’admettre, pas qu’il soit naïf, juste un peu trop loyal. On pourrait dire que c’est juste quelqu’un qui rame, mais ça serait le dénigrer. Il n’est pas parfait, non, il est arrogant, maladroit, cynique et vulgaire. C’est un mec de vingt ans qui en bave et qui fait tout pour que la vie de ceux auquel il tient vraiment soit plus facile. Ouais, JT derrière son caractère de blasé, c’est un gars bien, et il déteste ça.

I. La rupture.

Vous savez dans les films d’amours à deux balles, quand le mec tombe amoureux de la fille, et qu’à la fin ils se mettent ensemble, ils sont beau, ils sont heureux ? Bah, on oublie trop souvent de vous dire ce qui se passe en suite. Le problème c’est que c’est souvent que ce qu’il y a d’important. La suite. Et la fin. Parce que la vérité, c’est que ça part toujours en couille. Les deux amoureux se font la guerre, se détestent, se détruisent. Et y’a rien de pire que deux personnes qui s’aiment et qui se font la guerre.

« Je… » « Non. Ferme-la. T’as toujours été un lâche. Mais alors là. » « Steuplait, Bébé, arrête. » « Quoi ? Tu vas me dire que j’ai tords ? T’es même pas capable de porter tes couilles, viens pas chialer. » « Millie, arrête. Calme-toi. » « Non, je me calmerais pas bordel ! Je te hais. » « Dis pas ça. Je t’en supplie, bébé, tu ne le penses pas. » « Si je le pense ! Je t’avais demandé qu’une chose, QU’UNE CHOSE. Et t’as même pas été capable de la tenir. » « Tu crois que t’es mieux peut-être ? Madame la donneuse de leçon ? Si on en est là c’est de ta faute ! » « Putain, mais j’y crois pas. Vraiment ? De ma faute ? C’est qui qui pouvait pas la garder dans son froc ? QUI ? » « Et c’est qui qui me la sortait hein ? T’es autant une chaudasse que moi ! » « Et la pouffiasse ? L’autre pétasse elle t’a forcé peut-être ? » « Merde. Arrête, Milena ! Arrête ! Tu es ridicule ! » « Ok, je suis ridicule, tu as raison. Sur ce, je me tire. Au revoir, Timothy. » « Milena, pars pas comme ça. Milena. MILENA ! »

Il resta là comme un con, la regardant fuir. Parce c’était tout ce qu’elle savait faire. Fuir. Elle avait beau hurler sur son manque de courage, elle n’en n’était pas plus brave. La rage le bouffait, la rage le tuait, son poing vint cogner avec force la paroi de la maison. Les coups s’enchainaient toujours plus dur, toujours plus fort, à s’en saigner les mains, à s’en briser les doigts. Il retomba contre le mur, se laissant glisser, la tête appuyé, les paumes restant fixées, ne voulant pas lâcher, et les larmes lui bouffant les yeux. Ouais, JT pleurait, seul. Elle était plus là. Elle l’avait abandonné comme tout le monde.

II. Eux.

Le problème quand on a des parents à chier, c'est qu'on est rarement enfant unique, et qu'on est obligé de prendre soin de ses frères et sœurs, sinon personne ne le fera. On joue au troisième parents en somme, et tout le monde trouve ça normal.

« Maman, s’il te plait, pas ce soir. » L’alcool dans son sang se sentait à dix kilomètre. Fatigué, lasse, il regardait sa mère, impuissant devant sa déchéance. Ce n’était pas une femme, c’était une épave. Accro aux jeux, et à l’alcool, elle n’avait presque plus rien d’humain. Il devrait la haïr, avoir envie qu’elle crève. Mais il ne pouvait pas. C’était la personne qui l’avait mis au monde. « Occupe-toi Leerh. C’est tout ce que je te demande nom de dieu. Je serais au bar. » Il serra les dents, ses mains passant dans ses cheveux, il avait envie de les arraché, tirant de plus en plus fort. Comment pouvait-elle être aussi égoïste ? Son père avait trouvé la bonne planque. Enfin, il l’avait pas vraiment choisit, elle l’avait foutu dehors, il baisait trop d’autres femmes derrières son dos. L’effet de l’uniforme sur la libido des habitantes de Glen Oak. Il s’était trouver un appart’ et venait prendre Leerh un week end sur deux. M’enfin, ça s’était dans les papiers du divorces, il ne venait presque jamais. Ou se pointait à l’improviste devant son école avec des donuts et jouait au père modèle quelques heures avant de repartir bosser. La porte claqua, il n’avait même pas écouté ses derniers mots. Surement une connerie comme ne la couche pas trop tard. « Je suis désolé, Lele. » Il se tourna vers elle, ses grands yeux bleus l’observant un peu trop. Ses boucles brunes tombaient sur ses joues, elle avait quoi, neuf ans ? Et lui seize. Ils n’avaient pas à subir ça. Mais ils le faisaient, sans broncher, sans gueuler à l’injustice, ça aurait changé quoi ? Rien. « Viens on va dans le lit, je nous mets un film et je fais des pops corns. » Il ne savait plus depuis combien de temps ils se regardaient. Elle ne faisait que plonger ses yeux dans les siens, rien d’autre. Il se leva, la pris dans ses bras, jusqu’au lit. En silence, il fit sauter à la poêle le maïs, et lui apporta. Elle était son soleil, sa vie. Sans elle, il se serait déjà barrer, aurait fui. « Merci, JT. » Il savait que ce n’était pas pour les sucreries, c’était pour tout le reste.

J’aimerais pouvoir vous raconter l’histoire d’une famille, mais il n’y en a pas. C’était juste deux gosses qui s’en sont pris plein la gueule, juste une famille qui a éclaté comme beaucoup d’autre, juste un gamin qui a joué à l’adulte quand ceux qui devraient l’être ne le sont pas. C’était pas une histoire, c’était la vie.

épilogue

Assis sur la terrasse d’un bar de la plage de Glen Oak, sa ville natale, son berceau, James fumait. Un verre d’un alcool fort inconnu entamé sur la table. Il écoutait les vagues, regardait les surfeurs. Sa sœur de quinze ans à côté de lui, ses cheveux mouillés par la mer. Leur planche de surf dans la Jeep, ils dégoulinaient s’en foutant surement des taches humides qu’ils laissaient. Non, ils étaient bien, au soleil. Ce n’était pas parfait, leur mère buvait toujours autant, leur père était parti avec sa nouvelle poule à Hawaii pour les vacances, les dettes s’accumulaient, et l’université était à deux doigts de le virer. « Elle reviendra. » S'exclama Leerh avant d'attraper sa clope pour prendre une bouffée. Il ne savait pas exactement de qui elle parlait, la joie ? Milena ? Leur mère ? Leur vie ? Pourtant il l’a cru ne sachant pas qui attendre.

behind the mask

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PSEUDO + je suis spf. sans pseudo fixe PRENOM + maaaaais, vous allez vous moquer FREQUENCE DE CONNEXION ? + dès que je peux UN PETIT MOT ? + c'est beau ici