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 Sur les ombres de tes secrets danse encore ma curiosité.

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Maxine Saddler

Maxine Saddler


✣ MESSAGES : 45
✣ INSCRIPTION : 27/02/2013

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MessageSujet: Sur les ombres de tes secrets danse encore ma curiosité.   Sur les ombres de tes secrets danse encore ma curiosité. EmptySam 2 Mar - 19:07

Citation :
∞ Edwin & Maxine ∞


Rare est l'homme secret qui ose se dévoiler. Rare est la femme curieuse qui s'arrête à cela.
✣ ✣ ✣

Je déambule. Le mot est faible. Dire que j'erre serais plus vrai. Je ne sais pas où aller, je me tourne les pouces et j'attends. Les jours de congés sont un véritable fléau, comme un piège qu'on vous tend pour vous obliger à vous confronter à tout ce que vous fuyez les autres jours. Vingt-quatre heures, quand on a aucun projet et qu'il ne nous reste que le silence oppressant qui nous guide lentement vers nos pensées, il n'y a rien de pire. J'ai pas envie de ressasser mes regrets, j'ai trop longtemps réussi à les fuir pour me laisser engloutir aujourd'hui. Puis le soleil brille, c'est tout ce qui compte.

Ma voiture crache, elle fait des bruit de métal brisé, elle pétarade un instant puis démarre enfin. C'est un vieux tacot, j'en ai conscience, un tas de ferraille pas très fonctionnel. Mais dans le fond, elle reste belle. Un peu comme ces gens, qui sont cabossé par l'existence mais qui, quand on sonde leur âme, se révèle être des merveilles. Je pourrais changer de voiture, j'ai les moyens d'en acheter une autre, mais c'est comme renoncer à quelque chose auquel on tient. Je crois qu'à travers elle, je m'accroche au passé cabossé que j'ai si longtemps cherché à oublier dans les pas de danse. Même ça, je refuse de vraiment l'accepter. Alors je roule, encore et encore, sur les routes menant à Perth, la musique résonnant trop fort dans ma voiture trop cabossé, attirant le regard des passants interloqués par la musique qui s'échappe des fenêtres ouverte. Je suis le fléau de la tranquillité avec ma cacophonie.

*


La bagnole fait un grincement sournois, s'arrête puis ne redémarre pas. La garce. Elle me laisse en plan au bas d'un chemin de randonneur, on pouvait pas faire pire. J'ai pas pris mon portable. Mon soupir est paraît silencieux derrière la musique. Je reste là, une bonne dizaine de minute, à attendre. Attendre quoi ? J'en sais trop rien. Mais quoique ce soit, ça ne vient pas, me contraignant à couper le son et sortir de mon tacot. La falaise se dessine par delà le chemin de randonnée. J'esquisse un sourire et l'optimisme reviens, finalement, ce n'est peut-être pas plus mal, de m'être arrêtée ici, que ce soit de force où non. Alors, je joue les randonneuse du dimanche en traînant des pieds. Mon short et mon chemisier me font passer pour crédible. Mes talons beaucoup moins. Au fil des minutes, dans la montée continuelle du chemin sinueux, ils deviennent même une arme qui me flagèle la plante des pieds. Tant pis pour l'air respectable, je finis le trajet pieds nues sur les chemins de terre battues.

L'horizon se dessine lorsque j'arrive au sommet de la falaise, Perth d'un côté, fièrement dressé. L'océan de l'autre, inondé par les rayons de l'astre qui semble jeter des diamants dans les eaux profondes. A contre-jour, une ombre m'interpelle, une voix me souffle qu'elle ne m'est pas inconnu. J'avance, mes pas traînant avant de se presser davantage dans un silence discret lorsque je le reconnais. Edwin.

« Dans le fond, ça devrait pas m'étonner de te trouver là, je suppose. »

Edwin est un paradoxe à lui tout seul. Un méli-mélo de supposés stéréotype contradictoire. Il est le lycéen rêveur qu'on met de côté, celui qu'on regarde l'air étrange parce qu'il se perd dans les esquisses de ses œuvres en les gardant intimement secrète. Il à l'apparence du mauvais garçon dont toutes les filles finissent par tomber amoureuse en sachant que ce n'est pas le meilleur parti pour elle. Source intarissable de suspicion et autres curiosités de ma part.

J'esquisse un vague sourire, peut-être parce que j'ai l'impression que l'avoir trouvé en dehors de Glen Oak est une victoire, une manière de me persuadé que le destin veut bien qu'on se retrouve, qu'il l'incite implicitement à ne plus jouer ce trouble jeu où il aime à cacher ce qui le touche vraiment.. Où, plus probablement, parce que je suis contente de le voir. Pas seulement parce que, sur ses jambes se tient l'objet de ma curiosité, un vague carnet dans lequel il se plonge inlassablement sans jamais vouloir en montrer ne serais-ce qu'une page. Mais parce qu'aux mesures de nos rencontres, souvent fortuites, qui ressassent les mêmes requêtes et les même fuites qui me laisse dans une trouble impasse.

« Et toujours en train de dessiner, évidemment. Tu sais, je suis sur qu'avec tout tes dessins, on pourrait faire une expo. Tu m'montres? »

Habilement, je me penche pas dessus son épaule, espérant y discerné ne serais-ce qu'une trace de crayon. Loupé, comme toujours. En un sens, je crois que c'est presque devenu un jeu pour moi. Un objectif que je me suis fixé au moment même où, la première fois, il a masqué ses esquisses à mon œil intrigué. Un rêve un brin stupide. Et pourtant, j'étais l'ambition qui s'accrochait, jusqu'à parvenir à ses fins. Quant bien même cela me prendrait neuf ans. J'ai bien su patienter pour devenir danseuse, je le saurais aussi pour lui délier la langue et faire tourner les pages.
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R. Edwin Hart

R. Edwin Hart


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INTO MY BRAIN
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MessageSujet: Re: Sur les ombres de tes secrets danse encore ma curiosité.   Sur les ombres de tes secrets danse encore ma curiosité. EmptySam 2 Mar - 20:13


    Elle était de ces endroits magnifiques qu'il avait découvert par pur hasard. Perth recelait de nombreux trésors cachés aux yeux de son espace urbain. Qui pouvait se vanter de connaître ces coins naturels ? Il ne connaissait personne d’enclin à lui prouver qu'il avait tort de penser ça. Il n'était pas prêt à dévoiler ses petits secrets au monde extérieur. Là résidait l'un de ses fondamentaux outrageux dont personne n'avait encore réussi à percer le secret. Ses secrets étaient les plus lourds mystères qu'il avait à cacher aux autres. Il y avait ses dessins. Il y avait le pourquoi de sa décision d'habiter en Australie. Et il y avait ce genre de milieu qu'il n'avait aucune envie d'abîmer. Il aurait sans doute pu rebaptiser l'endroit, l'appeler l'Enfer. Un véritable paradis sauvage qui méritait d'être sauvegardé. Un réel cauchemar ou un poids de plus à porter sur ses épaules. N'en valait-il pas la peine ? Bien sûr que si. Cette falaise lui dévoilait parfaitement l'océan dont Perth s'était amouraché depuis des centaines d'années. L'eau turquoise se perdait à l'horizon. Entouré par tant de flore, il trouvait cet endroit apaisant. Il était isolé du monde. Il était seul au monde.

    C'était exactement ce qui l'avait poussé à sortir son carnet de dessin et son habituel crayon de son sac. Edwin avait longuement regardé le paysage. Il avait capté le moindre petit détail qu'il allait retranscrire sur sa feuille. Il s'était alors assis dans l'herbe verte et florissante. Il s'était longuement préparé et avait dessiné. Ed n'avait pas regardé l'heure, n'avait pas fait attention à la position du soleil. Il avait laissé maintes fois son crayon glissé sur sa feuille et avait tenté de faire une réplique exacte. Tout semblait plus facile lorsqu'il libérait sa passion traînant dans ses doigts. Comme un don un peu trop envahissant. Très peu de personnes connaissaient son contraste. On le pensait au mauvais caractère. On le considérait comme une mauvaise fréquentation à cause de son physique, de son genre. Il ressemblait au stéréotype du Bad-boy, alors qu'en fait, il était bien loin d'y ressembler intérieurement. Il dessinait. Il se taisait. Il ne voulait pas que quelqu'un le sache ou voit ses dessins. Il souhaitait juste conserver son image pour continuer à obtenir ce qu'il désirait des autres. Mais c'était bien plus difficile qu'il ne l'aurait imaginé. Ils étaient là. Partout. Big brother is watching you. Ils l'observaient sans arrêt, tentaient de le prendre en flagrant délit. Rien. Il refermait toujours son carnet à temps. Un vrai miracle. Ed ressemblait à n'importe quel garçon vêtu d'un short en jeans et d'un t-shirt blanc. En plus des autres, il portait l'une de ses habituelles casquettes qu'il ne quittait jamais. Comme si ça lui permettait de s'identifier lui-même.

    Un vrombissement se fit entendre et devînt masquer par le bruit des oiseaux alentours. Il n'y prêta pas attention. Ce n'était pas la première voiture qu'il entendait passer depuis qu'il était présent. Il se contentait de se murer dans un silence pour éviter d'indiquer sa présence en ces lieux. Réussite totale puisqu'il ne l'entendit plus. Il continua alors son dessin qu'il avait presque terminé. Edwin avait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre de l'endroit où il était niché. Pourtant, il savait que personne ne pouvait être invincible. Dans le fond, ça devrait pas m'étonner de te trouver là, je suppose. L'impression d'être pris au piège le submergea. L'avait-elle suivi pour le retrouver jusqu'ici ? Oui. Il aurait pu reconnaître sa voix entre mille autres semblables. C'était Maxine. Inutile de se retourner pour vérifier l'exactitude de ce fait. La phrase en elle-même la dévoilait totalement, alors qu'il était dos à elle. Il s'empressa de donner les derniers traits de crayon sur sa feuille, comme s'il allait lui être impossible de pouvoir les terminer une fois qu'il serait rentrer à Glen Oak. Ses pas se rapprochaient. Il ressentait sa présence de plus en plus proche à lui. Que devait-il faire alors ? Terminer. Et toujours en train de dessiner, évidemment. Tu sais, je suis sur qu'avec tout tes dessins, on pourrait faire une expo. Tu m'montres ? Il referma son livre aussitôt. Personne ne pouvait voir ses dessins. Plutôt mourir que de les exposer inutilement aux yeux de braillards critiquant pour mieux desservir leur réputation. Il n'était pas prêt pour cela. Non.

    Il observa le regard curieux de la jolie brune qui s'était penchée sur lui. Il esquissa alors un fin sourire comme s'il ne s'agissait absolument pas de dessins en ce moment. De ses dessins. Il garda précieusement son carnet entre ses mains, préparé à se battre s'il le devait pour le conserver en sa possession. Il regarda le ciel et, d'une de ses mains, le pointa. Qu'il est beau le ciel sans nuage. Aussitôt dit qu'il plongea son livre d'esquisses dans son sac, le ferma et qu'il se leva en déposant la lanière sur son épaule. Ma présence te manquait tant pour que tu aies réussi à me retrouver ? Lui lança-t-il sur un ton désinvolte et séducteur à la fois. Tout était bon pour la déposséder de ses pensées. Il ne voulait qu'elle renchérisse sur le sujet, qu'il ait de nouveau à trouver une manière dont il pourrait se disculper ou l'occuper. Alors il balançait des remarques idiotes. Les inepties de l'Irlandais. Ou il usait de ses talents de séducteur pour la faire totalement pencher sur autre chose. Mais Maxine était bornée. Elle ne flanchait pas avec facilité contrairement à certaines filles, ce qui était embêtant.
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Maxine Saddler

Maxine Saddler


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MessageSujet: Re: Sur les ombres de tes secrets danse encore ma curiosité.   Sur les ombres de tes secrets danse encore ma curiosité. EmptySam 9 Mar - 16:20

Citation :
∞ Edwin & Maxine ∞


Rare est l'homme secret qui ose se dévoiler. Rare est la femme curieuse qui s'arrête à cela.
✣ ✣ ✣

Il y a des tas de gens à Glen Oak, des tas de personnes auxquelles on ne prête jamais attention. Des inconnus qui passent, qui vous souris parfois, que vous oubliez ensuite. Il y a ceux qui font partit intégrante de votre existence , ces personnes auxquelles vous pensez souvent, qui vous regonfle le cœur, parfois lui font du mal, mais toujours y demeure gravé. Puis, il y a ceux qui sont à mi-chemin entre l'inconnu et l'ami habituel. Ces personnes que vous croiser une fois, que vous cherchez une autre. Un entre-deux de relation, indéfinie, parfois complexe. Edwin fait sans doute parti de ces gens-là, des illustres inconnus auxquels on s'est un jour intéressé, sans raison précise, qu'on a oublié un jour, dont on s'est rappelé le suivant. Qui survienne dans vos pensées de façon totalement aléatoire. De ces gens qu'on voudrait connaître, mais qu'il est difficile d'approcher.

« Qu'il est beau le ciel sans nuage. » J'arque un sourcil, répond presque du tac-o-tac. « Qu'il est beau ton cahier plein d'images. T'as vu, ça rime. On fait un poème à deux?

J'ai un sourire amusé qui se dessine sur mes lèvres. Mon ironie est parfois lourde, elle n'est pourtant jamais méchante, mesquine par rare moment, méchante jamais. Et même là, ce n'est qu'une façon amical de l'embêter et de lui rappeler que je ne me laisse pas berner par ses moyens de diversions, que ce soit ceux qu'il réitère à chacune de nos rencontres où que ce soit de nouvelles idées saugrenues pour me détourner de son sac désormais fermé.

« Ma présence te manquait tant pour tu aies réussi à me retrouver? »

Réussi à te trouver ? La phrase résonnait comme un sous-entendu à peine dissimulé. Comme si j'avais cherché Edwin à travers tout le pays, rien que pour lui, où pour son carnet, qu'importe. Marque d'ironie marquée, j'affiche ostensiblement un air de greluche éperdue d'amour. Cela dit, j'ai davantage l'impression de ressembler à une mauvaise actrice des feux de l'amour.

« Oh mais oui, tu sais que je ne rêve et ne vis que pour toi Edwin, deux minutes loin de toi, et ma vie s'écroule, j'étais obligé de fouillé tout Glen Oak et tout Perth pour tes beaux yeux. » Je secoue mes talons et mes clefs de voiture, suspendu à mes doigts, comme pour essayer de lui expliquer sans rien dire ma panne de voiture et ma longue marche chaotique. « Maintenant que je t'ai avoué mon amour, t'ouvre ton carnet où je dois carrément attendre le mariage pour ça ? »

Ironie. Douce ironie mêlée à une excitation grandissante. C'est incompréhensible. Je ne saisis pas l'engouement que j'éprouve pour ce stupide carnet, dessins griffonnés sur les pages toutes semblables, pourquoi je m'y intéresse. Certains diront que c'est une stupide tentative pour m'intéresser à d'autres choses que mon boulot, pour, lors de mes instants d'ennuis profond, ne pas ressasser des souvenirs qui m'ennuieraient. D'autres diront que je suis folle, que j'ai laissé quelques feuilles noircis s'insinuer dans mon esprit de façon totalement vicieuse. Personnellement, je préfère croire qu'Edwin est le seul fautif. Il attise, volontairement ou non, l'attention sur ce qu'il préfère cacher. Il griffonne sur son carnet en jetant des regard discret aux gens, vérifiant que personne ne veut voir ces dessins, puis il range son carnet dans le fond de son sac et ne lâche plus celui-ci, comme s'il contenait le saint-graal. C'est dans sa façon de dissimulé quelque chose qui de prime abord semble anodin qu'il attire l'attention dessus.

« Oh allez Ed, juste un dessin, un seul. »

Je sais pas pourquoi j'y attache tant d'importance. Sans doute parce que ça m'est inaccessible. Peut-être, après tout, serais-je déçue si un jour je découvrais ses œuvres ? Qu'importe. Pour l'heure, seul le désir de découvrir ce qu'on refuse de me montrer m'attire vraiment. Mais outre les dessins, c'est également la raison de cette façon de vouloir constamment le caché qui me trouble. Comme si ses dessins renfermais une carte au trésor, droit vers on-ne-sait-quoi de plus important que les coups de crayons. Mais au final, je ne sais pas non plus pourquoi lui ne veut pas en ouvrir une seule page, comme si en montrant un de ses croquis, il pouvait faire changer le regard des gens sur lui. Comme s'il avait peur de montrer quelque chose qui changerait tout à ses yeux, où aux yeux des autres.
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