+ I'm your bestial slave.

∞ mirror, mirror ∞

→ + Il tient un carnet de dessins qu'il garde secret pour de nombreuses personnes de son entourage. Il l'a très souvent sur lui lorsqu'il va en cours ou il le cache dans son appartement comme si quelqu'un allait penser à venir fouiller chez lui pour le trouver. + Il lui arrive très souvent de porter un bonnet ou une casquette. + Il passe souvent sa main dans ses cheveux, lorsqu'il est nerveux ou inquiet. Il ne peut pas s'en empêcher et ne s'en rend pas même compte. Les personnes, qui le connaissent, repèrent facilement ses sentiments grâce à ce petit geste. + Il parle anglais, espagnol et français. + Il suit des études en langues étrangères. Le fait d'avoir voyagé dans plusieurs pays lui a donné l'envie de suivre ce genre d'études. Même s'il lui arrive fréquemment de sécher. + Il s'est déjà essayé au surf mais n'a pas assez de patience que pour apprendre à devenir bon dans ce sport. + Il se déplace le plus souvent en skateboard. + C'est suite à son année d'échange passée en Australie qu'il a tenu à y habiter pour suivre ses études. + Il n'écoute que les vieux groupes de rock des années 70. + Son film préféré est " Freaks ". C'est un vieux film en noir et blanc qui montre de vrais monstres humains aux malformations. Il adore ce film parce qu'il pense qu'il reflète un peu l'antipode de la société dans laquelle il vit à présent. + Il fume. + Il est toujours considéré par un " Bad-boy " à cause de son allure. Il joue d'ailleurs de son image pour obtenir ce qu'il veut des autres. + Il adore la pluie. + Il a deux tatouages. L'oiseau tatoué sur son torse représente son indépendance.

∞ my life as a duck ∞

Il se tenait debout. Là, devant la fenêtre de sa chambre donnant sur la rue, il apercevait la même pluie fine battant sur Dublin depuis plus d'une semaine. Les gouttes s'écrasaient durement contre le sol goudronneux de la route. Elles arrosaient durement les fleurs de McLevy qui avaient tant l'habitude d'être traitées avec douceur. Il observait les trajectoires différentes, qu'elles prenaient, en s'écrasant contre la vitre qui les séparait. Il n'avait qu'une envie qui était de se terrer dans sa chambre et de dessiner jusqu'à ce que cette rosée matinale cesse. Mais il savait qu'elle allait perdurer plus longtemps qu'il ne le pensait. Comme hier. Comme avant-hier. L’Irlande était un pays pluvieux où le soleil ne faisait pas d'apparitions continuelles. Il avait appris à ne plus trop y prêter attention. Même si ces derniers temps, cette vision déprimante arrivait à enterrer sa bonne humeur pour de bien tristes pensées qu'il retraçait en dessin. Edwin attrapa son carnet d'esquisses et un crayon gris parfaitement taillé. Il s'installa dans son lit, mit son casque sur ses oreilles et le brancha à son iPod. The End de The Doors. Il s'appuya contre le dossier en métal de son lit et commença à donner des traits de crayon sur sa feuille vierge. Ça avait le mérite d'être spontané, de retracer ses pensées sans une once de réflexion en tête. Le dessin était l'une de ses passions. Non. C'était sa passion. Il n'y avait qu'elle. Alors certes, il lui arrivait de s'amuser en roulant des heures sur sa planche à roulette ou en sortant avec ses amis. Mais ce qu'il préférait, c'était de pouvoir dessiner. Quoi ? Des portraits, des paysages, des héros de dessins-animés ou toutes sortes d'autres choses. Il ne posait pas de questions une fois qu'on lui donnait un crayon et du papier. Il se sentait libre. Liberté étrangère à ce sentiment d'emprisonnement. Il étouffait. Sa mère était constamment absente à cause de son travail. Sa petite sœur était infernale et s'osait à de nombreuses rébellions à cause de son premier petit-copain. Son beau-père avait bien du mal à la gérer et renvoyait sa frustration sur le garçon désinvolte qu'il était. Dix minutes étaient passées. Sa chanson venait de se terminer. Il ne s'en rendit pas même compte, alors qu'il se concentrait davantage dans son dessin. Il esquissait un oiseau. Un oiseau gracieux aux traits démesurément fins et remarquablement bien tracés. L'absence de détails était flagrante. Mais qu'est-ce que cela pouvait apporter en ce moment ? Pas grand chose. Personne ne verrait jamais ce dessin, ce qui le satisfaisait plus ou moins. Dans deux mois, il serait en vacances. Les vacances d'été qu'il attendait depuis de nombreuses semaines, car il devait partir à Paris pendant trois semaines, avec l'un de ses amis. Ulrich avait insisté pour qu'il vienne partager ces moments avec lui. Sa famille avait des origines françaises. Après un long débat avec les parents d'Edwin, les parents d’Ulrich avait finalement réussi à l'intégrer dans leurs projets familiaux. Il n'attendait plus que ça. Il allait enfin pouvoir respirer, faire ce qu'il désirait sans avoir besoin d'une stupide autorisation parentale. Les portes d'un nouveau monde s'offrait à lui. Paris et sa Tour Eiffel. Paris et sa ville de l'amour. Paris et ses macarons. Juste Paris.

Edwin avait longuement réfléchi à ce qu'il comptait faire une fois qu'il aurait terminé le lycée. La cérémonie des diplômes s'était parfaitement bien déroulée. Il avait vu ses amis, avait fêté son entrée dans le monde des adultes comme tous les autres adulescents. Oui. Adulescents, car il n'était pas sûr que ces derniers avaient atteint le simple statut d'adultes. Que comptait-il fait ? Le plus simple aurait été de suivre des cours artistiques pour se perfectionner en dessin. Mais il dessinait uniquement pour lui-même. Il ne comptait pas exposer ses œuvres pour gagner de l'argent tant il trouvait ça bien trop personnel que pour être dévoilé. Sa mère voulait qu'il étudie quelque chose pouvant lui rapporter un maximum d'argent. Pour plus de facilité dans la vie. Mais Edwin ne voulait pas. Il n'avait aucune idée de ce qu'il voulait faire. Je vais partir un an à l'étranger. En Australie. Son beau-père n'avait même pas daigné lever le tête du journal qu'il était en train de lire. Sa mère avait failli recracher le café qu'elle peinait à avaler à présent. Elle lui jeta un regard interloqué comme s'il avait osé prononcer un sacrilège, alors que sa sœur se moquait littéralement de lui. J'ai eu une bourse pour mes bonnes notes en langues. Je vais travailler durant les deux mois de vacances pour me payer le reste du voyage. Edwin n'avait pu s'empêcher d'ajouter ça. L'argent ne le freinait absolument pas dans ce projet. Il n'avait pas même besoin de l'accord de sa génitrice puisqu'il était adulte à présent. Du moins, il était considéré comme tel par la société. Tout le monde reprit alors ses petites habitudes quotidiennes comme si ce moment n'avait été qu'une passade. Il allait enfin pouvoir partir.
Il avait travailler d'arrache-pied pour réunir les dernières sommes qu'on exigeait de lui. Il avait enchaîner les heures supplémentaires en tentant de se convaincre que ça lui ferait de l'argent de poche. Travailler. Il n'avait plus eu que ce mot à la bouche jusqu'à avoir réuni l'argent nécessaire qui le propulserait dans un avion en partance pour l'Australie. Sydney, Cambrera, Adélaïde, Brisbane, Perth. Tant de villes magnifiques qu'il avait toujours rêvé de visiter. Son rêve allait devenir réalité. Avant de partir, il se fit tatouer un oiseau sur son torse. L'oiseau qu'il avait dessiné lorsqu'il était alors à peine âgé de seize ans. Il était désormais en lui et signifiait son indépendance acquise. Il avait réussi à s'émanciper de cette vie morne, bien qu'il savait que, tôt ou tard, il allait regretter l'Irlande. Une année entière l'attendait là-bas. Il allait parler un autre anglais que ce qu'il connaissait. Il allait voir des kangourous, des plages chaudes aux couleurs turquoises et les rayons pimpants du soleil. Il allait connaître la chaleur, le surf et toutes ces choses qui caractérisaient l'Océanie. Maintenant, il pouvait partir pour d'autres horizons.

Glen Oak. Il y habitait trois ans. En ayant passé une année d'échange à Perth, il n'a plus voulu en repartir tant l'ambiance l'avait fait rêver. Elle l'avait transporté dans un autre monde qu'il n'aurait jamais pu connaître un jour. Il s'est intégré à la vie des surfeurs, a découvert les joies du soleil et de sa chaleur tombante. Il a vu des animaux qu'il n'aurait pu voir en Irlande. L'Australie lui avait véritablement tout offert à son arrivée. Une fois son année d'échange terminée, Edwin est parti s'acheter un appartement dans la ville de Glen Oak, située à quelques kilomètres de la grande ville de Perth. Il s'est également inscrit à l'université de cette mégapole, dans une filière à laquelle il n'aurait jamais pensé : les langues étrangères. Ainsi, il s'est mis pendant trois ans à étudier, tout en vivant sa vie. L'argent n'en fut pas plus un problème, car il découvrit un compte sur lequel son père versa, depuis sa naissance, une certaine somme, afin qu'il puisse suivre le cours de sa vie comme il le souhaitait. Il s'en servit donc à bon escient et en profita de temps à autre. Aujourd'hui, Edwin poursuit tranquillement ses études. Tout le monde sait qu'il n'est pas australien pour son accent irlandais encore prononcé malgré ses années passées sur le continent océanique.