c'est l'histoire d'une fille ...

∞ mirror, mirror ∞

→ enfant elle était très gourmande, éprouvant un plaisir manifeste à déguster des viennoiseries et à abuser des plats gras que sa mère cuisinait avec amour. Elle profitait des saveurs gustatives qui se perdaient dans sa bouche sans se soucier une seule seconde des répercussions de la quantité de nourriture qu'elle ingurgitait. Ce n'est qu'en grandissant et en commençant à apporter de l'importance à son apparence qu'elle prit conscience de son état de surpoids. Les autres lui firent brutalement comprendre que ses formes ne la mettaient absolument pas en valeur, ils aimaient lui donner des surnoms grotesques et humiliants dont l'inspiration leur venait au jour le jour. Elle vécut littéralement un enfer à l'école mais ne pouvant s'empêcher de manger, elle prit l'initiative de vomir. Petit à petit, ce fut un cercle vicieux qui s'éprit de sa vie, la poussant à se goinfrer avant de tout rejeter. Ses parents ont longtemps refusé de voir la vérité, d'accepter le malaise de leur fille, d'admettre qu'elle était boulimique, jusqu'au jour où ce fut trop intense pour fermer les yeux. Ils ont essayé de la gérer à leur propre manière mais constatant avec peine que cela ne fonctionnait pas ils ont préféré demander de l'aide. C'est dans un centre pour les jeunes en surpoids qu'elle a réussi à sortir de ce tourment et à perdre beaucoup de poids.
→ elle connait mieux que quiconque les complexes, ayant pratiquement grandi avec. Elle a été la cible des moqueries les plus dures durant sa scolarité et elle ne s'en est pas encore remise. Malgré les efforts qu'elle met en oeuvre pour aller de l'avant, elle a énormément de mal à s'accepter et à s'aimer. Elle a peur de montrer son corps, redoutant malgré tout qu'on la montre encore du doigt pour mieux l'humilier. Elle refuse catégoriquement de porter un maillot de bain, elle ne se baigne jamais pour dire vrai et ne s'imagine pas avoir l'audace de le faire même si au plus profond de son coeur elle le désire ardemment.
→ un manque cruellement de confiance en elle explique la maladresse qui la caractérise. Dès qu'on essaye de l'approcher, elle fuit avec la grâce d'un ouragan qui renverse tout sur son passage.
→ le rire a été sa bouée de sauvetage, lui permettant de tenir le coup malgré la pression sociale qui l'achevait au rythme d'un crescendo. Elle a toujours tout fait pour ne pas perdre ce côté de sa personnalité qui lui rappelait la douceur de la vie. Elle aime raconter des blagues, côtoyer des gens drôles et taquiner ses parents.
→ on lui a toujours dit qu'elle avait un très beau sourire; petite cette réflexion lui importait peu. Grande ce fut un réconfort, une victoire. Et puis, sourire lui permettait de cacher son mal-être, de ne pas laisser croire aux autres qu'ils avaient un quelconque pouvoir sur elle parce que ça aurait sa plus grande défaite.
→ très proche de sa famille, ce ne fut pas pour autant toujours facile. Petite elle était gâtée par ses parents et par ses grands-parents, elle passait ses vacances en Italie avec tout son entourage, telle une enfant joyeuse. Puis vinrent les jours noirs de son adolescence durant lesquels ses parents ont fait du mieux qu'ils pouvaient en la consolant avec des mots d'amour, des cadeaux chers, des voyages. Hélas ils ont longtemps refusé de s'attaquer à la source de son mal-être, de ce fait elle s'est éloignée d'eux, leur en voulant pour ignorer ce mal qui la faisait tant souffrir. Ce n'est que lorsqu'elle a rejoint le centre qu'ils ont retrouvé un lien spécial bien que différent du premier.
→ on ne peut pas vraiment qu'elle ait eu une vie amoureuse très variée puisqu'elle n'a jamais eu de petits copains. Les seuls garçons qui se sont intéressés à elle, voulaient tripoter sa poitrine ou perdre leur virginité avec "la grosse du coin". Elle a toujours mis un point d'honneur à se méfier du genre masculin, préférant rester vierge que de coucher avec le premier crétin qui surchauffe.
→ ses relations avec les filles ne sont pas plus simples, elle a peur du regard qu'elles pourraient lui jeter ou des sales coups qu'elles pourraient lui faire. Elle préfère garder de la distance pour ne pas se faire avoir une fois de plus, une fois de trop.
→ elle a toujours aimé la lecture, se réfugiant dans de belles histoires pour oublier sa triste existence d'adolescence complexée. C'est pourquoi elle a suivi des études en littérature, voulant en savoir plus sur ces écrivains qui lui ont permis de rêver et ceux qui n'ont jamais réussi à percer. Elle écrit de temps à autre, sans la prétention de publier un jour.
→ ce qu'elle désire vraiment c'est faire du cinéma. Attention, elle ne veut absolument pas devenir actrice, elle aurait honte de jouer devant la caméra n'osant s'assumer complètement; elle préférerait être derrière la caméra, s'occuper de la gestion ou de la communication, être sur les plateaux, participer à ce spectacle cinématographique. Elle va souvent au cinéma pour ne pas dire au moins deux fois par semaine, le plus souvent seule parce que les autres préfèrent sortir et aller à la plage.
→ elle parle couramment l'italien et l'anglais, l'une est la langue de sa mère, l'autre de son père.
→ elle a déménagé à perth quand elle avait 18 ans

∞ my life as a duck ∞

« Tu veux sortir avec moi ? » Levant la tête avec nonchalance, elle était certaine qu'on lui faisait une blague salace. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qu'il s'agissait de Jonathan Meyer, son voisin depuis huit ans. « Pardon ? » Elle ne comprenait absolument pas pourquoi il lui posait cette question, sachant pertinemment qu'il n'y avait rien entre eux deux hormis une certaine affection mesurée. « Tu es seule et personne ne veut de toi, sors avec moi ». Elle fit un effort monumental pour ne pas éclater de rire en entendant son argument totalement dérisoire. On aurait dit qu'il avait répété son discours toute la nuit et qu'il en perdait désormais les mots. « C'est trop gentil de te soucier de moi mais je crois que je préférais encore être seule toute ma vie que de sortir avec toi ». Sur ce, elle se leva du banc de bois qui trônait dans la cour pour se retrouver à la taille de son interlocuteur. « Pourquoi tu es méchante comme ça ? » C'était la cerise sur le gâteau, le bouquet final, elle se demandait s'il avait conscience de ce qu'il disait ou s'il sortait les premières idées débiles qui lui venaient à l'esprit. « Tu me trouves méchante ? Qu'est-ce que je dois dire de toi ? Tu me traites comme si j'étais la dernière merde sur terre. Et enlève-moi ce regard de pitié comme si j'allais mourir. Je ne suis peut-être la plus belle fille de l'école, c'est même sûr, mais ce n'est pas pour autant que je mérite qu'on me traite comme ça. T'es pire que les autres, je sais même pas comment tu fais pour vivre avec ». On tentait de ridiculiser Alix tous les jours en jouant sur son poids, en lui rappelant qu'elle ne faisait pas une taille 0. Elle encaissait sans rien pouvoir faire pour arrêter ce massacre mais quand l'occasion se présentait, quand elle pouvait se faire entendre elle n'hésitait pas. Elle refusait de se laisser écraser sans rien dire; si elle s'abandonnait qui c'est qui la retiendrait ? Personne ne prendrait sa défense. Elle était seule contre tous ...

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« Mamma ! Mamma ! » Elle quitta sa chambre à vive allure pour rejoindre la cuisine dans l'unique but de trouver sa mère. Elle ne comprenait pas du tout la portée du message: un short et puis quoi encore ? « Perché hai messo questa cosa nella mia stanza ? » Milena regarda sa fille sans comprendre si c'était une question oratoire ou pas. « Non è per me mamma ! È troppo piccolo ». Sérieusement ce short ne lui irait jamais, non seulement il n'était pas à sa taille mais en plus il soulignerait ses rondeurs mieux que n'importe quel vêtement. Autant qu'elle porte un string ! « Amore, c'est un cadeau, tu as perdu tellement de poids que tu dois refaire ta garde robe », dit-elle avec son accent natal qui lui donnait toujours autant de charme. « Je ne pourrais jamais le porter, je ne rentrerais même pas dedans » ! Elle était persuadée que ce bout de tissu était trop petit, il suffisait d'être lucide pour le constater. Sauf que sa mère était la femme la plus têtue qui existe au monde et elle refusait de la laisser manger si elle n'enfilait pas ce short. Même si Alix entretenait une relation stable avec la nourriture, elle n'était pas encore prête à sauter un repas. Elle venait tout juste de quitter le centre pour les jeunes en surpoids, il lui fallait un peu de temps pour accepter sa nouvelle silhouette. C'était un changement énorme. Après toutes ces années de haine face à ce corps contre lequel elle s'était farouchement battue, il lui fallait prendre conscience qu'il avait évolué. Le short lui allait vraiment bien, il mettait en avant cette taille qu'elle avait obtenue après les nombreux efforts effectués. Elle se regardait dans le miroir en ayant du mal à croire que c'était son reflet, ne pouvant s'empêcher de se remémorer toutes les choses affreuses qu'on avait pu lui dire avec tant de plaisir. Elle avait finalement gagné, gagné cette nouvelle vie qu'elle méritait depuis longtemps mais qu'elle avait cru ne jamais pouvoir atteindre.

behind the mask

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PSEUDO + ange PRENOM + meg FREQUENCE DE CONNEXION ? + 4/7 UN PETIT MOT ? + JOAN