c'est l'histoire d'un type...

Citation :

© ON TUMBLR
marlon teixeira

~ Joan Ainsworth ~
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I'm gonna pop some tags. Only got twenty dollars in my pocket... I-I-I'm huntin'. Lookin for a come up... This is fucking awesome

∞ my life as a duck ∞

→ « Bah alors Ainsworth ? On a besoin de thunes ? » Je ne le calculais même pas, resserrant la bretelle de mon sac à dos sur mon épaule, comme pour m'occuper les mains et me contenir. C'est que ce cher Franck n'avait pas changé. L'argent semblait acheter le moindre de ses soucis, sans compter le nombre assez impressionnant de lèches-bottes qui lui tournaient autour. Ce fils à papa en oubliait de faire fonctionner son cerveau, et attaquait son prochain pour lui prouver qu'il lui était nettement supérieur. A plusieurs reprises déjà, il m'avait provoqué. Les réflexions sur ma mère avaient eu raison de ma patience, jusqu'à me pousser à un excès de violence. Ça ne me ressemblait pas, du moins jamais sur autrui. Les murs, les sacs de frappe... Mais une personne ? Non. Aujourd'hui, je passais un entretien d'embauche et je n'étais pas assez stupide pour me battre sur mon éventuel futur lieu de travail. La mention ''Viré avant même d'avoir été embauché...'' ; je ne tenais pas à l'ajouter à mon palmarès. Des galères, j'en avais eu suffisamment et aujourd'hui j'avais besoin de me poser. En tout cas, je voyais que mes proches me le souhaitaient. Il fallait bien que ça m'arrive un jour ; moi, le gamin turbulent et casse-cou. Les petits jobs par-ci, par-là, ça va pour un temps. Puis arrive le jour où l'on a besoin de plus d'indépendance, que nos envies et projets se font plus ambitieux... Sans argents, c'était nettement plus difficile d'atteindre ses objectifs. Alors oui, j'avais besoin de thunes comme il le soulignait, avec ce sourire en coin tout à fait craignos. Je ne m'en cachais pas, si bien que je n'avais aucune raison de répliquer. A ses yeux, cela devait sonner comme une provocation, puisqu'il revint aussitôt à la charge. « On a décidé d'arrêter de vivre au crochet de sa pauvre maman ? » Là, je serrais les poings. Il repartait sur une pente glissante. A croire qu'il cherchait à ce que je lui casse à nouveau le nez. « Oh ! Tu pourrais me regarder quand je te parle ! » Il me bouscula, croyant peut-être amuser la galerie. « Qu'est-ce que ça peut te foutre ? - Ne rêve pas trop, tu l'auras jamais ce boulot... Ils préfèrerait embauché un mec qui crache dans les verres plutôt que de voir ta gueule dans les parages ! » Un fois encore, je préférais ne pas relever l'attaque. Répondre n'aurait fait qu'envenimer les choses. Et ma réaction fut la bonne puisque la personne chargée de me faire passer cet essai était arrivée cinq petites minutes après notre altercation. Essai que j'avais réussi haut la main, si bien que quelqu'un jour plus tard, j'ai exceptionnellement quitté mon bar pour porter un verre à une table. Une sorte de service spécial... En tendant le verre au client, je me penchais légèrement. « C'est maintenant que je crache dans le verre ? »

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→ « Joan ! Mais qu'est-ce qu'il fait ?! » On m'attendait... Je me faisais désiré, sans même le faire exprès cette fois-ci ! Deux potes m'attendaient pour accompagner un groupe de jeunes filles, histoire de boire un verre et faire connaissance. Sauf que moi, je m'étais fait retenir par ma boss à la fin de mon service. Alors ils poireautaient devant le bar, sur la plage. Les garçons voyaient les demoiselles s'impatienter, et craignaient qu'elles les laissent en plan. Ah j'imaginais déjà la tête de ces deux couillons, les pieds plantés dans le sable comme deux pauvres parasols abandonnés ! Ils allaient me tuer ! Choppant mon sac à la volée, je me ruais presque jusqu'à la terrasse et affichait un large sourire. C'était ma façon de radoucir les esprits des jeunes filles et donc de me faire pardonner. Je sauvais aussi ma peau face à deux célibataires en chasse. Longeant la plage, chacun chercha à lancer la conversation, jusqu'à ce que l'une d'entre elles me demande si j'étais, tout comme mes deux amis, ''seul et en quête du grand amour''. Sur le coup, je me suis directement demandé quel baratin ils avaient pu leur sortir pour qu'elle emploie de tels termes. Hochant négativement la tête, je me frottais la nuque de ma main libre. « Pas tellement, non. » De fille ? Il y en avait eu une qui avait compté. Le reste n'avaient été que de pâles copies à mes yeux, là pour tenter de la sortir de ma tête. Or, ça n'avait jamais fonctionné. Bien au contraire, le manque n'avait fait que grandir, jusqu'à me pousser dans mes retranchement. Aujourd'hui, j’enchaînais les aventures. Je m'amusais et j'en oubliais l'idée de me poser dans une relation, de m'ouvrir aux sentiments. Cette relation passée avait été mon premier amour, celui qui vous marque au fer rouge et qui fait mal pendant longtemps si jamais il se brise. Mon incapacité à parler sérieusement d'amour provenait sans doute de là. Et les questions de la jolie brune allaient finir par me mettre mal à l'aise. Ma seule sortie de secours était de détourner son attention. Lui montrer quelque chose, faire une blague, me retourner vers les gars... Ou même partir en courant. « Je paris que j'arrive avant toi au poste de secours ! » Bonjour, je m'appelle Joan et j'ai cinq ans et demi. Pourtant, ça ne les a pas tellement étonné. Les filles peut-être... Et encore ! Un peu plus tard, on m'en fit tout de même la remarque. « La nana te mangeait littéralement dans la main, elle fondait devant toi, et toi... Tu lui proposes de faire la course ?! - Mais je n'ai pas les questions... - Pourtant ça ne te dérange pas de parler de toi en normal. - De moi, pas de mes histoires ! - En attendant, tes histoires t'ont aidé à devenir celui que t'es aujourd'hui ! » Sauf que ça, je voulais l'oublier.

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→ « Comme ça ? » C'est vrai, j'aurais nettement préféré me faire une session de surf, à moi seul. Profiter des vagues, et ne penser qu'à moi durant une petite heure... Sauf que j'avais complètement zapper ma proposition de l'autre soir. Devant cette plastique plus qu'agréable, et aidé par quelques verres, je m'étais porté volontaire pour initier une touriste au surf. Fort heureusement, ma mère m'avait fait patient... Sans quoi, je lui aurais probablement déjà enfoncé la tête dans le sable. Demandez-lui de s'accroupir ? Elle s’assoit, jambes croisées... De se relever rapidement ? On a limite l'impression qu'elle va prendre le temps de nous faire un sandwich thon-mayonnaise avant de s'exécuter ! A ce rythme, l'initiation allait durer deux ans. Et c'était du bénévolat ! Du coup, je me réconfortais en pensant qu'elle m'offrait en échange la vue de son corps, parfaitement mis en valeur par ce charmant bikini. J'avais sorti le grand jeu : la petite crique, le tête à tête, l'initiation censé aider le rapprochement... Mais j'étais loin d'imaginer qu'elle était aussi empotée la pauvre fille ! Jamais découragé pour autant, je ne comptais pas perdre mon après-midi. Mais y aller trop franchement n'était pas non plus la solution. Alors je misais sur l'attraction, l'envie... « Je n'y arriverais jamais ! » Ça, c'était probable ! Faisant mine de vouloir me sécher, je retirais ma combinaison et enroulait une serviette autour de ma taille. « Joan ? » Elle tourna la tête et n'ajouta rien. Ça, c'était bon signe. « Tu pourrais me passer mon short de plage, dans mon sac ? » Elle s'avança vers ce dernier et en retira le vêtement. Puis elle s'avança, prête à me le tendre, quand finalement elle sembla changer d'avis. « Mon short ? - Viens le chercher ! » Oh... Bingo ! Un sourire se dessina aux coins de mes lèvres. Presque trop prévisible... Mais allais-je m'en plaindre ? Bien sûr que non ! Après tout c'était ce que je voulais, je comptais bien saisir la perche qu'elle me tendait. Retenant la serviette à une main, je me rapprochais d'elle, jusqu'à la faire reculer jusqu'au petit cabanon. Elle me fixait, d'un air coquin, puis se mordit la lèvre. Mon short, elle le tenait fermement, craignant sûrement que je m'en empare trop rapidement à son goût. L'attrapant par le poignet, je la forçais à se rapprocher. Après lui avoir confié la tâche de maintenir ma serviette, je posais à mon tour mes mains sur sa taille et lui volait un baiser. « Je voudrais mon short... - Et moi je voudrais autre chose... » souffla-t-elle contre mes lèvres.