+ MOJO GIRL.

∞ mirror, mirror ∞

- Sinead a perdu son frère il y a deux ans. Une vague l'a englouti ne laissant que quelques morceaux d'une vieille planche sur la rive. Même si elle fait comme si tout allait pour le mieux, elle ne parvient que très difficilement à aller de l'avant, elle continue de vivre dans l'ombre de Luis, notamment en ne faisant que se focaliser sur le surf. Elle se demande constamment ce qu'il aurait pensé de telle ou telle chose.
- Elle fait partie de l'équipe officielle de Perth, c'est une des rares filles et elle doit se battre quotidiennement face au sexisme des gens du coin. De plus, l'image de "la petite soeur de Luis" lui colle désespérément à la peau.
- Luis et Sinead on été adoptés quand ils avaient quatre et deux ans par une famille absolument géniale. Sin est très très proche de se parents, la mort de Luis fût un coup dur pour toute la famille, mais étrangement ça n'a fait que les rapprocher d'avantage.
- Elle a arrêté ses études à 16 ans, repérée par la team Rip Curl.
- Elle est passionnée par la "Beat Genereation", ça se ressent beaucoup dans son style beatnik/bohème.
- Courageuse, mental d'acier, drôle, ouverte, passionnée, peut paraître égoïste, va au bout de ses idées, hyperactive, imprévisible.

∞ my life as a duck ∞

→ « T’es encore allée aux rocheuses ?! » Elle baissait les yeux, debout, les jambes croisées, elle n’arrivait pas à tenir en place. Son visage était caché par ses longs cheveux blonds encore humides, imprégnés de sels et de l’odeur de la mer. « Mais t’aurais vu les vagues Max... Elles étaient juste énormes ! » Dans un geste hyperbolique, elle tentait d’immiter la taille d’une vague en agitant ses mains au dessus de sa tête. « Faut que t’arrêtes … Je suis sûr que si il y avait un tsunami t’irais quand même surfer, pas vrai ? » Son excitation se calma et son visage devint plus sérieux. « C’est ce que Luis aurait voulu. » Elle en était persuadée. Il lui avait toujours appris à ne pas avoir peur, à se construire un mental d’acier. Rien ne pouvait toucher Luis, il était sûr de lui, confiant, prêt à braver n’importe quelle épreuve la tête haute. Toujours en prenant soin de Sinead. Mais pas nécessairement de lui. C’était cette mer, aujourd’hui si calme, si transparente, qui l’a emmené, lui a été fatale. Il a dû mourir heureux. C’est ce dont elle tente de se persuader un peu plus chaque jour. Elle veut faire comme lui, même si en réalité elle est tétanisée à chaque fois que son pied rentre dans l’océan. « T’as pas le droit de faire les mêmes qu’erreurs que lui. Ca, il ne pourrait pas te le pardonner. » Elle attrapa sa planche et la coinça sous son bras, cette planche qu’elle avait depuis ses douze ans, pour laquelle Luis avait dû travailler des soirées entières afin de le la lui offrir. Elle en avait vécu des choses, elle portait les cicatrices de sa vie. Un peu comme Sin. C’était son animal de compagnie, incapable de s’en séparer. « Luis aurait voulu que je vive mes passions. Jusqu’au bout. Je sais ce que je fais, promis. » Elle n’en était pas persuadée au fond, mais tant pis, ça faisait illusion.

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(Perth, bar le "Surfing", juin 2012)
« T’aurais pas de la cire s’il te plaît ? » Stan, confus, regarda de tous les côtés de la pagode, y compris sur le comptoir derrière lequel il se tenait debout depuis des heures et même par terre. Il se passa une main dans les cheveux sans savoir vraiment ce qu’il devait chercher. « T’es nouveau non ? » Il fit une grimace, lui qui tentait à chacune de ses escales de paraître le plus naturel possible... « Ca se voit tant que ça ? » Elle s’asseya sur le bar et tourna sur elle même afin d’attérir de l’autre côté. Elle s’agenouilla et fouilla entre les bouteilles vides minutieusement rangées sous le comptoir. Après quelques secondes de recherche, elle finit par sortir un gros bout de wax. « Règle numéro une à Perth : il y a de la cire dans les endroits les plus inattendus. » Stan ne savait pas vraiment quoi dire, elle avait un naturel déconcertant. Il restait planté là, sans rien dire, alors il brisa le silence en lui tendant la main. « Sinead. » Il l’imita en bafouillant timidement son prénom. « Stanley. » Il reprit ses esprits rapidement. Aussi loin qu'il se rappelle, c'était la seule personne à lui avoir délibérément adresser la parole à Perth. Tout le monde faisait comme si il n'existait pas. Il regarda sa montre, c’était l’heure de sa pause et après un rapide bilan de la situation, il prit son courage à deux main. « Tu aurais le temps de prendre un verre ? » Sin ne s’attendait pas vraiment à ça, ce fut à son tour d’être quelque peu troublée. « Là tout de suite ? Pas vraiment. Faut que j’aille surfer aux rocheuses, mais une autre fois peut être ? » Il ne fit pas réellement attention au refus de Sinead, mais s’arrêta sur autre chose. « Les Rocheuses ? C’est le coin le plus dangereux de la côte pour surfer, il y a plusieurs morts par an non ? » Elle repassa de l’autre côté du bar et récupéra sa planche. « T’en sais un peu trop pour un nouveau. » Elle n’ajouta rien de plus et fila vers la plage plus vite que la lumière

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(Perth, plage d'Olean Beach, Janvier 2013)
Il faisait nuit noire et les vagues s’agitaient de plus en plus. Le vent glacial frappait le visage de Stan qui restait sur le sable, immobile à regarder Sin affronter des vagues plus effrayantes les unes que les autres. Il la dicernait à peine dans la pénombre mais elle était belle, à foncer droit devant. Il avait peur aussi, peur que la septième vague l’engloutisse. Il resta de longues heures comme ça, ne s’ennuyant pas le moins du monde. Sinead l’apperçut au loin, elle aurait pu reconnâitre sa silhouette entre mille. Elle revint sur la terre ferme. « Ca fait longtemps que t’es là ? » Elle tremblait, le froid de l’air balayait ses cheveux dans lesquels des gouttes d’eau perlaient. « Je sais plus trop. » Heuresement qu’il n’y avait que très peu de lumière, elle sentait ses joues rougir pour une raison inexplicable, ce qui la mettait plutôt mal à l'aise. « T’es un grand malade, Stan ! » Il la prit dans ses bras et frotta énergiquement son dos pour la réchauffer. « J’aime bien cette plage, j’aime bien les vagues et la nuit, j’aime bien te regarder surfer … » Elle se recula devant cette déclaration d’amour pour Perth. « Arrête Hastings, t’es censé te barrer dans deux semaines, faudrait pas que tu t’attaches trop à l’endroit ! » Plus elle la regarder et plus il avait envie de l’embrasser, de lui dire qu’il l’aimait, d’arrêter tous ses projets pour rester à Perth. Elle avait envie de l’embrasser, de lui qu’elle l’aimait, d’arrêter de jouer avec sa vie en surfant aux rocheuses. Mais elle avait perdu son frère récemment. Mais il devait continuer son tour du monde. « Ouais, t’as raison. » « Ouais, j’ai raison. »

behind the mask

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PSEUDO + Satellite Haze PRENOM + Margaux FREQUENCE DE CONNEXION ? + Quasiment tous les jours ! UN PETIT MOT ? + Love love.